Ma musique du WE
+++ Gorillaz - "Demon days"
Pitch : Cinq ans après sa formation et le succès, quelques mois, plus tard du single "Clint Eastwood", le groupe virtuel Gorillaz est principalement devenu, au plan musical, l'affaire de Damon Albarn. Puisque Dan The Automator, solide partenaire du premier album, est parti produire Franz Ferdinand, le chanteur de Blur s'est naturellement retrouvé à la tête du combo virtuel et a sollicité, pour compenser, la présence d'une flopée de vedettes parmi lesquelles De La Soul, Neneh Cherry, Shaun Ryder ou Dennis Hopper. Boosté par l'excellent premier single "Feel Good Ink" et les non moins efficaces "Last Living Souls" ou "Dirty Harry" (décidément une obsession), "Demon Days" propose une gouleyante mixture de hip-pop et d'electro-dub, le tout nappé de world dansante (à la Tom Tom Club). Les textes eux-mêmes, peaufinés et lourds de sens ("Kids With Guns", "Every Planet We Reach Is Dead") donnent l'impression d'être échappés d'un laboratoire. Ils confirment surtout que Damon Albarn continue de planer bien au-dessus du lot et de la moyenne, en proposant un disque extrêmement intelligent. Une petite bombe !
+++ KT Tunstall- "Eye to the telescope" KT Tunstall est une auteur-compositrice britannique, d'origine écossaise du côté père et chinoise côté mère. Sa musique varie du folk à des titres plus pop. "Eye to the telescope" est un album très réussi. KT Tunstall joue de sa voix particulière (rauque et chaude) pour livrer un opus de grande qualité. Un melting-pot musical (je suppose que la demoiselle se cherche encore !) où tous les styles se côtoient avec bonheur: "Other side of the wall" et son intro à la Coldplay, "Another place to fall" ténébreux et efficace, "Under the weather" et "Throught the dark" jazzy à la Norah Jones, "Black horse and the cherry tree" que l'on ne présente plus -merci Alice!-, les très belles ballades "Silent sea" et "Universe & u", "False alarm" dream pop à la Hope Sandoval (sublime), "Suddenly I see" pop rock énergique, "Stoppin' the love" aux accents gospel et le très jazzy "Heal over". On voit là un album peaufiné texte après texte, mélodie après mélodie et c'est un vrai régal pour les oreilles. Bref, un CD (presque) indispensable. ++ Olivia Ruiz - "J’aime pas l’amour" Olivia Ruiz refuse qu'on se souvienne qu'elle sort de la Star Academy n° 1. En effet, elle a décidé de s'émanciper pour sortir ce "J'aime pas l'Amour". Je trouve qu'elle n'atteint pas encore des sommets (je n’ai pas écouté son dernier album, "La femme chocolat"), mais déjà l'effort effectué pour sortir un album honnête, personnel et plein de bonnes rencontres (il convoque les plumes de Chet, Néry, des Weepers Circus ou de Juliette) explose tous les clichés. Les textes sont aussi incisifs que sa gouaille noyée de guitares électriques. Oubliée la Star Ac' ! On pense aux Rita Mitsouko et on savoure... Sinon, je fais une petit parenthèse qui n'a rien à voir mais j'ai trouvé quelque chose de cocasse en surfant sur les blogs.. Pour voir mon blog marabouté c'est ici! J'adore :-)